dimanche 20 octobre 2013

Ln sur la Mascareignes 2013

Vendredi 18 octobre 2013 fut le jour le plus important d'Ln dans sa vie de sportive.

La journée a commencé à 00h30 par le levé et un petit déjeuner normal. Elle a réveillé la première compagnie qui l’emmène à l'Eglise de la Délivrance, lieu du rendez vous pour monter dans un minibus chargé de Déniviens, fringants et équipés magnifiquement qui partent pour Hell-Bourg.
Arrivée moins d'une heure avant le départ, notre coureuse préférée n'a pas eu le temps de ronger son frein; pointage, contrôle des sacs, quelques échauffements et la voilà lâchée sur le sentier, une lampe frontale ajustée sur la tête, l'autre dans une main pour éclairer devant ses pieds. Il est 4h00.
Ses sensations sont bonnes dans la montée qui mène au sentier Scout. Elle y retrouve la première compagnie dans une petite foule très excitée par le passage de la premières des trois courses du week-end. Changement de chaussures, de chaussettes, de tee-shirt, elle repart pour une longue descente jusqu'à deux bras qui représente la principale difficulté en termes de barrière horaire. Ln n'apprécie pas les descentes. Un mélange de manque de technique et d'appréhension lui fait perdre tout le gain obtenu dans les montées.
A distance, la magie de l’électronique permet de la suivre et de nous rassurer. Elle passe deux bras trente minutes avant la fermeture du poste.





Nous la retrouvons avec quelques autres suiveurs à Dos d’Âne. L'ambiance est terrible à cet endroit. Les supporters, nombreux,  hurlent les prénoms de chaque coureur à leur passage. Un orchestre improvisé donne le rythme du Maloya à tous. Ln avale un peu de pain et du chocolat, se fait masser rapidement par son z'hom et repart pour la deuxième moitié de la course qu'elle sait compliquée.


Lorqu'elle arrive à la Possession, le visage tendu, les premiers mots sont : "J’arrête !". La formidable équipe d'assistance du club s'occupe d'elle façon "team de F1". Une masseuse à chaque jambe, deux équipiers pour l'eau et le solide. Un autre pour le changement de chaussettes, de t-Shirt; nettoyage succin des bras, du visage et du cou, elle quitte le poste magnifiquement requinquée en lançant "Ça fait plaisir de vous voir".
La première compagnie la retrouve à la fin jour à la Grande Chaloupe où, il n'est plus question d’arrêter bien que cela soit vraiment dur d'avancer. Il reste moins de treize kilomètres avec une dernière montée sur un ancien chemin empierré. La première compagnie la laisse s'enfoncer dans la nuit.


Au Colorado, elle tombe sur notre cousine venue en voisine lui faire une surprise et l'encourager avant la dernière descente vers le stade de la Redoute. Il lui faudra un courage immense pour ces derniers kilomètres. A quelques hectomètres, elle est dépassé par un grand jeune homme. Entendant son pas, elle s'écarte. "Merci Madame !". Sans le savoir, elle vient de croiser le vainqueur du Grand Raid.
Au stade, les groupies l'attendent. Lorsqu'elle parait à l'entrée du stade, elle ne tourne pas la tête vers le public bien que nous l'interpellions avec force; les efforts pour courir les derniers mètres avant la ligne semblent mobiliser toute sa dernière énergie après 18h et 20 minutes de course.
Lorsqu'elle nous voit, au delà du portique d'arrivée, le t-shirt de finisher à la main et une médaille autour du cou, les larmes lui viennent. Elle n'est pas contente de sa course.
Nous savons qu'il lui faudra d'abord récupérer quelques temps avant de savourer cette performance.C'est son premier raid d'envergure  : 67km, 4000m D+. Sur 1400 au départ, moins de neuf cent sont classés. 756ème, elle est 44ème dans sa catégorie.







Bravo Ln, la bière Hipo de Mayotte est méritée !













2 commentaires:

  1. C'est balèze ce que tu viens de faire Hélène. Ca mérite le respect. Point barre. Marcel

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  2. Moi je dis BRAVO Hélène, tu l'as terminée !!! Bonne récup et on se retrouve mardi soir au stade. BIZZZZZZZZ
    Sarah

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