jeudi 31 décembre 2015

Une surprise culturelle : le musée des instruments et musiques de l'océan indien.



En cette fin d'année 2015, nous avons le bonheur de recevoir les parents de la première compagnie. Ils devaient venir l'an passé. Un abcès tétu de la taille d'une balle de golf dans la matière grise de la grand-mère a reporté ce voyage d'un an.
Les voilà enfin ! Il faut leur faire découvrir La Réunion. Profitant d'une belle semaine, nous sommes allés à Hell-Bourg, leur montrer un village typique et profiter un peu de la fraicheur loin de la touffeur de Saint-Denis. Après avoir visité la traditionnelle maison Folio et le cimetière paysager toujours aussi fleuri, nous avons aperçu le panneau indiquant le musée des instruments et musiques de l'océan indien. Après avoir interrogé le tenancier d'une des boutiques de la rue principale qui nous a confirmé la proximité du lieu, nous nous sommes dirigés vers la maison Morange, ancienne auberge de jeunesse en déliquescence, aujourd'hui rénovée.

La terrasse de la maison Morange
L'entrée du musée par la terrasse.


La belle bâtisse accueille la collection privée de deux passionnés. Elle est présentée selon l'origine des instruments : Inde, Chine, Afrique et Madagascar. Autant de lieux qui ont influencé la musique de La Réunion. L'agencement des instruments est superbe, la lumière met en valeur les matières, il est possible d'écouter près de soixante sons d'instruments et des vidéos sont également disponibles. Les textes sont accessibles. Il n'y manque que leur version anglaise pour les non francophones. En quittant le musée, on apprend par l'employée de service que seul un quart de la collection est présentée. Il est prévu un espace d'exposition temporaire, dont on imagine qu'il servira à faire découvrir les trois-quart restants.
Après la refonte des musées régionaux (Cité du Volcan et Stella Matutina), La Réunion voit son offre muséale s'étoffer de belle manière car cette collection est l'une des trois plus importante de France. Touristes, courez-y vite plutôt que d'aller vous faire croquer par les requins affamés!


Crédit photo : Lauriane Giraud Fonlupt


Crédit photo : Lauriane Giraud Fonlupt

dimanche 1 novembre 2015

Fin de saison baleine

Aujourd’hui marque officiellement la fin de saison des baleines. Elles seraient retournées dans les eaux froides de l'océan antarctique après avoir mis bas et frayé sous les tropiques.
Pour la première fois depuis que nous sommes dans l'océan Indien, nous n'aurons pas vu les cétacés. Elles ont été très rares à La Réunion après des années fastes pour l'observation. De même à Mayotte et dans l'ensemble des Comores ainsi qu'à Madagascar, le Mégaptère semble avoir boudé cet immense espace océanique.
Par le passé, le long du littoral, on pouvait en croiser à quelques encablures du bord ou mieux du pont d'un bateau et passer quelques minutes pour admirer mère et baleineau. Pas un souffle cette année, pas un dos sombre dans les flots marins, pas de saut spectaculaire dans la houle formée.
On se perd en conjectures pour expliquer les observations des associations qui confirment la faible présence des grands mammifères. En dehors d'un événement dramatique qui aurait décimé les populations, le phénomène plausible est El Nino. Trop chaude, l'eau aurait détourné ce voyageur de ses routes habituelles qui aurait préféré d'autres régions de l'océan Indien, en particulier le long de la côte est africaine.
Nous n'avons plus qu'à patienter neuf mois et la prochaine saison pour retrouver cet animal imposant.


dimanche 18 octobre 2015

Plantations

L'occasion était belle de profiter de la fin prochaine de la pépinière Hoarau, située à la Possession. Tous les plants étaient bradés à -40% ou -50% avant fermeture définitive. A la place s'élèvera un complexe d'habitations.
Le choix fut fait la semaine dernière avec Philippine ; elle choisit neuf plantes ou arbustes. De retour à la maison, leurs emplacements furent déterminés, après un tour sur internet pour connaître leurs caractéristiques.
Hier, toujours avec Philippine qu'il faut occuper pendant les vacances scolaires, nous avons été acheter des pots, de la terre de jardin, des billes d'argile et du terreau. Deux heures plus tard, le travail est terminé.


Au fond de l'alignement, un hibiscus endémique de La Réunion ; cette espèce est en voie de disparition et protégée.


dimanche 11 octobre 2015

Gustave le chinois

L'heure des vacances scolaires a sonné pour les élèves de La Réunion. Ln est ravie de pouvoir souffler après sept semaines intenses. Philippine s'imagine déjà passer son temps devant la télévision et à lire. La première compagnie travaille le maximum possible.
Reste Gustave...
Le jeune adolescent s'est envolé aujourd'hui pour Pékin via Maurice et Hong-Kong pour un voyage de 17 jours avec sa classe : les 3ème X. Ils ont une bonne raison d'aller visiter l'empire du milieu. Ils étudient le mandarin depuis trois ans.  Le programme est varié et il passera une semaine dans une famille chinoise.


C'est la deuxième fois que Gustave s'émancipe de ses parents. Il n'avait pas l'air d'angoisser à l'aéroport, très à l'aise au milieu de ses camarades. Pour les parents, c'est une première, aucun des trois garçons n'est au foyer.
Bien qu' à des milliers de kilomètres, la Chine est présente à La Réunion. Les descendants de l'émigration chinoise de la deuxième moitié du XIXème siècle, venue s'engager auprès des propriétaires terriens après l'abolition de l'esclavage, constitue une partie du peuplement réunionnais.  Il est donc naturel de trouver l'enseignement du chinois dès le primaire. Poussé par ses parents, Gustave a choisi la bilangue du collège. Les deux premières années d'apprentissage n'ont pas été faciles. Depuis l'an dernier, il a passé un cap et gagné en confiance. Il a l'avantage de posséder une excellente oreille qui lui permet de reconnaître les intonations de cette langue complexe. La perspective du voyage, annoncé depuis un an, a été un élément de motivation également car il ne souhaitait pas être ridicule dans les conversations. Il a redoublé d'efforts.
Il est un sujet d'inquiétude pour Gustave : malgré quelques entraînements, il est incapable de se servir des baguettes. Manger sera un vrai challenge ! Peut être allons nous le retrouver amaigri....

dimanche 27 septembre 2015

Difficultés de voisinage.

Nous habitons une impasse dans un quartier mixte. Habitat collectif et individuel, immeubles privés et logements sociaux sont implantés cote à cote. Depuis que nous résidons dans la maison, nous ne nous sommes jamais plaints des nuisances que nous relativisons. Il peut y avoir un peu de sono le samedi et de rares fêtes dans l'année. Nous grinçons un peu plus des dents lorsque nous voyons les immondices au coin de la rue s'entasser en attendant le ramassage soit de la Cinor soit de la ville. Vu le montant des impôts locaux payés, le service n'est pas à la hauteur.
Un incident s'est produit qui n'est pas directement lié à nos voisins de l'immeuble à l'arrière de la maison mais à son propriétaire. Celui-ci a fait passer deux gars pour élaguer notre arbre. Ce dernier nous protégeait visuellement des regards extérieurs et protégeait notre regard du linge aux balcons et des antennes satellites multiples. L'arbre avait poussé et remplissait la fonction qui lui était assigné en plus de nous mettre à l'ombre des durs rayons solaires tropicaux. Sans doute agrémentait il la vue pour nos voisins.
Avec le temps, ses branches ont investi la cour d'à coté. Bien que ne gênant personne, le propriétaire, qui a une sale réputation a donc décidé de faire couper les branches indésirables pour dit il éviter que les fumeurs de zamal du quartier ne viennent y trouver le calme. La travail, réalisé par des gros doigts au noir, est une boucherie et mêmes certaines branches qui ployaient de notre coté ont été coupées. Il est de notre responsabilité de veiller à ce que notre arbre ne gêne pas les alentours. Il aurait suffit qu'on nous le demande et nous nous serions conformés à la loi et aurions réalisé une coupe plus fine qui aurait gardé un bel aspect à l'arbre et lui aurait permis de remplir sa fonction de protections en tous genres. A lieu de cela, nous avons été mis devant le fait accompli et nous sommes brutalisés par le geste. Pourquoi ne pas avoir chercher à demander, à s'exprimer pour obtenir en souplesse ? Nous allons donc lui apprendre la politesse et la loi par lettre recommandée.

Nous avons eu peur pour notre arbre qui a eu un stress intense et une partie de ses feuilles sont tombées. Il semble aller mieux et de nouvelles feuilles poussent maintenant. Patientons quelques mois et nous retrouverons la totalité du vert qui envahissait la terrasse.

dimanche 20 septembre 2015

Journée du patrimoine 2015


Pour égayer leur soirée, Ln et Olivier ont décidé de déambuler dans les rues de Saint-Denis à l'occasion du week-end mettant en valeur le patrimoine du chef-lieu.
La majorité des animations se concentrait dans et autour de l'hôtel de ville.
Peu de monde, sans doute, à cause de l'incertitude du temps et de la fraîcheur relative à moins que la population ne se fiche de cet événement. Les musées de la rue de Paris étaient par ailleurs fermés...
Pourtant, il était bien agréable de se balader dans les rues adjacentes au bâtiment municipal, rendues piétonnes pour l'occasion.
Au bout de ce chemin, il est un autre patrimoine que nous avons adoré : culinaire cette fois avec les excellents burgers et frites de Sergio !
Ce dimanche après-midi , nous allons essayer de traîner nos enfants en ville et de les éveiller à la culture.


L’intérêt tient dans le sujet : ce salon de coiffure est une institution.
Il est proche de chez nous.

Quelques belles photos dans un joli écrin.

Art ou humour noir (voir le panneau...)

Artisans d'un lycée professionnel

Découverte de la ferronnerie d'art.

Bal poussière


Patrimoine privé offert aux regards de la rue.

En attendant le "Rossini", fameux burger de Sergio.



mercredi 1 juillet 2015

Spectacle de fin d'année toujours : place au théâtre !

Le mois de juin est traditionnellement très compliqué pour les parents. Il faut suivre les enfants dans leurs productions qui viennent clore l'année des activités.
En juin, il y eut aussi le théâtre avec une bonne idée de la professeure qui fit jouer tous les élèves dans une même pièce intitulée "La guerre de Troie aura-t-elle lieu ?"; Philippine et Gustave jouèrent sur la même scène ce qui économisa aux parents une soirée ! 
L'adaptation fut très réussie. La mise en scène dont une partie émanait des élèves, le jeu des acteurs souvent bon rendirent la représentation très agréable au delà de la légitime mansuétude des parents ébahis devant leur progéniture. Le groupe théâtral n'ayant que peut été modifié, les progrès sont sensibles d'une année sur l'autre.

Gustave joua Paris et Democos, le poète alors que Philippine endossa le rôle d'Arthemis, très naturelle pour elle.... On remarqua l'envolée lyrique de notre fils "A moi ! Troyens !" clamé face au public d'une voix sure et charismatique, il n'eut pas besoin de hurler pour être juste et saisir l'assistance.













samedi 27 juin 2015

Dernier spectacle de fin d'année ! Philippine en Bollywood

Une page se tourne. Il y avait eu la fin de 10 ans de couches sans interruption, il y a maintenant le dernier spectacle de fin d'année en primaire. Philippine en a fini avec le CM2. Depuis plus de quinze ans, nous assistons aux représentations de nos quatre petits. En métropole, à Mayotte et à La Réunion, les maîtresses et les maîtres ont œuvré pour offrir aux enfants et à leurs parents une belle fin à l'année d'école.
Pour cette dernière, Philippine a annoncé que le spectacle était "super", le meilleur dans lequel elle se soit produite. Nous avions le thème : "Bollywood". Nous avions le costume et les accessoires (une fortune pour 10' sur scène !).

Les filles de la classes de CM2
Il restait à être présent. Passant en avant dernier, nous avons assisté aux plateaux successifs des classes de l'Ecole Élémentaire Centrale dont le fil rouge était le cinéma. Nous étions favorablement impressionné par la qualité des danses proposés et la flamboyance des costumes. Les années précédentes, il y avait toujours quelques ratés dont nous nous moquions méchamment.
Philippine
Le spectacle de la classe de Philippine avait été préparé par une professeure de danse indienne. En sept répétions, les élèves sont arrivés à mémoriser la chorégraphie et a avoir le geste juste. Notre fille ne nous avait pas menti : "C'était super !". Tellement bien que le public eut droit à une deuxième représentation et a été invité à danser. Pour une dernière ce fut un bouquet final réussi. Nous laissons notre fille quitter le monde
de l'enfance sans regret tant elle est mature : place au collège! Il reste la nostalgie dont les parents se nourrissent en attendant d'avoir de petits-enfants...




Le maître de Philippine et la professeure de danse indienne.












vendredi 19 juin 2015

A-Ka danse : spectacle de fin d'année pour Philippine.

Des nombreuses activités de Philippine, la danse est sa préférée. Elle y investit beaucoup d’énergie deux fois par semaine. Cette année, elle a débuté le travail avec les pointes.
Une fois tous les deux ans, le spectacle de fin d'année de l'école de danse se déroule dans un théâtre ou les prestations prennent de l'ampleur, les scènes sont plus longues, l'habillage est plus élaboré.
Philippine participait à deux spectacles différents : le samedi, il s'agissait d'un travail autour du thème "Animés/Inanimés" où la danse contemporaine avait une belle place.








Anne-Marie et ses danseuses à la fin de la représentation Animés-Inanimés


Le dimanche chaque niveau de la classe de danse présentait une scène revisitée d'Alice au pays des merveilles.Une fois encore, comme chaque année, les costumes étaient magnifiques. Quand Philippine est apparue sur la scène dans un joli mouvement avec deux de ses camarades, le papa et la maman ont été très émus. Sa grande taille magnifie sa grâce qu'elle travaille assidûment, elle qui n'est pas très souple. Les progrès sont notables. Philippine est sortie insatisfaite de sa représentation, sans que nous sachions pourquoi. Il semblerait qu'elle était furieuse contre l'une de ses camarades que, dit-elle, "la prof de danse devrait virer !" vu la médiocrité de sa prestation. On savait que les relations entre les petites filles de l'Opéra de Paris pouvaient être exécrables, on découvre qu'à l'autre bout du monde, cette belle activité provoque les mêmes effets.

 



















Les "grandes" de l'école de danse A-Ka avec Anne-Marie, leur professeure. 





























P.S. : merci à Patrick Lauret pour les photographies en noir et blanc.