mercredi 2 août 2017

Kouzinage Asiatique 3 : Singapour

Singapour
Terminer notre périple asiatique par Singapour était une excellent idée d'Ln; elle ne le savait sans doute pas.
Cette cité-état rejetée à son indépendance par la Malaisie à laquelle elle voulait être rattachée a développé un modèle économique profitable qui en fait une place incontournable en Asie du sud-est. Elle possède maintenant le revenu par habitant parmi les plus hauts du monde sans ressource naturelle. Commerce, finances et raffinage pétrolier sont le triptyque de cette réussite extraordinaire.
Ce qui frappe le visiteur en premier à son arrivée à l'aéroport est la quiétude du lieu :  un mur végétal et des arbres dans le hall, de la moquette au sol, un passage au contrôle policier tout en douceur et rapide. Nous sommes loin de la fureur de l'aéroport de Shanghai où la masse de voyageurs est maîtrisée avec difficulté à tel point qu'il nous avait fallu plus de une heure trente pour s'acquitter des divers contrôles et nous étions montés dans l'avion cinq minutes après son heure de départ théorique...
Par les vitres du métro d'une propreté exemplaire, on aperçoit la ville et nous sommes surpris. Nous avons là une des densité humaine les plus fortes du monde et il y a de l'espace et de la verdure. De grands arbres, des fleurs, de l'herbe.
Les immeubles sont certes nombreux et de grande taille. Nous apprendrons plus tard que les grands numéros qui servent à les distinguer indiquent des logement sociaux. Rien n'est laid dans leur architecture, Ils sont parfaitement entretenus. Les espaces collectifs sont en bon état et des aires de jeux agrémentent la vie des petits.
Les boulevards sont larges et il semble qu'il y ait peu de bouchon. Le prix des voitures est exorbitant ainsi que le permis pour les conduire. En contrepartie, les bus et le métro zèbrent la ville de part en part. Ils sont peu couteux, réguliers et fonctionnent tard. Certains trottoirs sont protégés du soleil tropical par des auvents. Les conducteurs sont extrêmement respectueux des piétons sur les passages protégés. 
Nous logeons dans un quartier vivant. Lorsque la nuit vient, les restaurants les plus divers sont pleins, tous les magasins sont ouverts et commercent. Le supermarché au près du quel nous nous sommes approvisionné offre ses denrées sept jours sur sept et vingt quatre heures sur vingt quatre. Les vendeurs de fruits et légumes ont leur réputation et propose le fameux Durian en quantité. Ce fruit pue ! A tel point qu'il est interdit de le transporter dans le métro. Un causasien non initié lui trouvera un gout de vomi et d'égouts. Il est apprécié et consommé en grande quantité.
Clément notre Kouzin de Singapour nous emmène manger Thaï. Une fois encore, nous sommes heureux par cette nouvelle découverte culinaire. Il nous explique que l'on peut trouver tout type de cuisine à Singapour. Nous avons aussi mangé indien végétarien, chinois et local. Manger à l'extérieur de chez soi semble être un loisir apprécié sans doute parce que les intérieurs des appartements sont petits compte tenu du prix faramineux des logements. La diversité de la population amène la diversité des cuisines.
Pendant les quelques jours de notre séjour, nous avons vu le zoo, le quartier indien puis chinois presque sans intérêt tant les commerces systématiques masquent les façades rénovées de maisons anciennes. Nous avons flâné dans le Garden by the bay, espace pris sur la mer et magnifiquement aménagé ainsi que dans des serres extraordinaires de variétés qui offrent des points de vue spectaculaires sur la ville.

Les habitants de cette ville sont d'une gentillesse notable. Volontiers aidant, ils vous apportent spontanément leur concours et sont respectueux. On laisse descendre tous les usagers de la rame en restant au-delà des marquages du quai prévus à cet effet. Ce comportement est sans doute un mélange de l'héritage britannique, du raffinement du sud-est asiatique et de l'autoritarisme politique qui condamne sévèrement les manquements. Singapour est une ville sure sans crime, ni délit. 
L'anglais est utilisé par tous. Les trois autres langues officielles, le tamoul, le chinois, le malais rappellent l'origine des habitants qui pratiquent leur foi dans les églises, temple bouddhiste et hindou. Le neuf aout a lieu la fête nationale de Singapour qui a à peine plus de cinquante ans. Le culte de la nation est très présent. Des milliers de drapeaux flottent aux balcons depuis de nombreux jours. On répète la parade aérienne plusieurs fois longtemps à l'avance et même le feux d'artifice est tiré à maintes reprises pour être certain qu’il illuminera le ciel sans fausse note, à l’image d’une nation qui se veut parfaite. 

Merci à notre Kouzin Clément d’y travailler et d’y vivre, nous donnant ainsi l’occasion au prétexte de lui rendre visite de découvrir cette belle ville au coeur de la globalisation.