dimanche 27 octobre 2013

Un Séjour à la Réunion

L’effervescence autour de la Mascareignes et de la performance d'Ln nous a fait passer au second plan la visite de notre ami Marcel. Last but not least, nous lui rendons hommage aujourd'hui.
Nous avons déjà parlé de notre voisin de la rue Babou Salama à Cavani sur notre blog mahorais (les liens au pied de l'article).
Rencontré pour la première fois autour d'une problématique de boite aux lettres, nous avons découvert l'artiste. A Mayotte, tout était plus accessible ; la peinture était toute proche, de l'autre côté de la séparation en coco tressé. Les années ont passé et nous sommes toujours liés. Résumer Marcel à sa peinture serait réducteur. Il y a l'homme sensible, généreux et sa pensée souvent à contre courant du diktat dominant est soutenue par une grande culture et un raisonnement pertinent. Il sait écrire; ses billets sont bons comme ses toiles parce qu'ils nous invitent à réfléchir.
Ainsi, Marcel Séjour est venu à La Réunion en provenance de Mayotte. Le but de cette courte escapade de cinq jours était de nous voir, d'acheter trois bricoles qu'on ne trouve pas sur l'île aux parfums, de s’imprégner d'images locales qui pourront servir de thème pour des productions picturales à venir et d'initier des contacts pour une exposition. Nous avons profité de sa venue pour remettre une toile sur son châssis que la première compagnie s'était offert il y a dix huit mois lors de son dernier voyage à Mayotte. Et surtout, Marcel avait une mission de la plus grande importance : ramener, pour Ln, un pack de Hipo, la bière de Mayotte et la seule qu'elle apprécie. Et, après une semaine d'attente, au lendemain de sa course, elle a savouré le malt d'orge et le houblon qui la compose.
Si les projets de Marcel se concrétisent, il nous sera donné l'occasion de le revoir chez nous et de partager cette fois-la Hipo avec notre hôte.



Les tableaux et les réflexions de Marcel sont !
Une vidéo sur le bonhomme ici !

Liens ayant pour sujet Marcel sur le blog "Île usions Mahoraises" :
http://ilusionmahoraise.blogspot.com/2009/06/epilogue-dominical.html
http://ilusionmahoraise.blogspot.com/2008/06/artiste-de-mayotte.html
http://ilusionmahoraise.blogspot.com/2008/04/atelier-dartiste.html
http://ilusionmahoraise.blogspot.com/2007/10/peinture-encore.html
http://ilusionmahoraise.blogspot.com/2007/05/bienvenue-chez-nous.html
http://ilusionmahoraise.blogspot.com/2007/04/la-barge.html
http://ilusionmahoraise.blogspot.com/2010/03/chez-marcel.html






dimanche 20 octobre 2013

Ln sur la Mascareignes 2013

Vendredi 18 octobre 2013 fut le jour le plus important d'Ln dans sa vie de sportive.

La journée a commencé à 00h30 par le levé et un petit déjeuner normal. Elle a réveillé la première compagnie qui l’emmène à l'Eglise de la Délivrance, lieu du rendez vous pour monter dans un minibus chargé de Déniviens, fringants et équipés magnifiquement qui partent pour Hell-Bourg.
Arrivée moins d'une heure avant le départ, notre coureuse préférée n'a pas eu le temps de ronger son frein; pointage, contrôle des sacs, quelques échauffements et la voilà lâchée sur le sentier, une lampe frontale ajustée sur la tête, l'autre dans une main pour éclairer devant ses pieds. Il est 4h00.
Ses sensations sont bonnes dans la montée qui mène au sentier Scout. Elle y retrouve la première compagnie dans une petite foule très excitée par le passage de la premières des trois courses du week-end. Changement de chaussures, de chaussettes, de tee-shirt, elle repart pour une longue descente jusqu'à deux bras qui représente la principale difficulté en termes de barrière horaire. Ln n'apprécie pas les descentes. Un mélange de manque de technique et d'appréhension lui fait perdre tout le gain obtenu dans les montées.
A distance, la magie de l’électronique permet de la suivre et de nous rassurer. Elle passe deux bras trente minutes avant la fermeture du poste.





Nous la retrouvons avec quelques autres suiveurs à Dos d’Âne. L'ambiance est terrible à cet endroit. Les supporters, nombreux,  hurlent les prénoms de chaque coureur à leur passage. Un orchestre improvisé donne le rythme du Maloya à tous. Ln avale un peu de pain et du chocolat, se fait masser rapidement par son z'hom et repart pour la deuxième moitié de la course qu'elle sait compliquée.


Lorqu'elle arrive à la Possession, le visage tendu, les premiers mots sont : "J’arrête !". La formidable équipe d'assistance du club s'occupe d'elle façon "team de F1". Une masseuse à chaque jambe, deux équipiers pour l'eau et le solide. Un autre pour le changement de chaussettes, de t-Shirt; nettoyage succin des bras, du visage et du cou, elle quitte le poste magnifiquement requinquée en lançant "Ça fait plaisir de vous voir".
La première compagnie la retrouve à la fin jour à la Grande Chaloupe où, il n'est plus question d’arrêter bien que cela soit vraiment dur d'avancer. Il reste moins de treize kilomètres avec une dernière montée sur un ancien chemin empierré. La première compagnie la laisse s'enfoncer dans la nuit.


Au Colorado, elle tombe sur notre cousine venue en voisine lui faire une surprise et l'encourager avant la dernière descente vers le stade de la Redoute. Il lui faudra un courage immense pour ces derniers kilomètres. A quelques hectomètres, elle est dépassé par un grand jeune homme. Entendant son pas, elle s'écarte. "Merci Madame !". Sans le savoir, elle vient de croiser le vainqueur du Grand Raid.
Au stade, les groupies l'attendent. Lorsqu'elle parait à l'entrée du stade, elle ne tourne pas la tête vers le public bien que nous l'interpellions avec force; les efforts pour courir les derniers mètres avant la ligne semblent mobiliser toute sa dernière énergie après 18h et 20 minutes de course.
Lorsqu'elle nous voit, au delà du portique d'arrivée, le t-shirt de finisher à la main et une médaille autour du cou, les larmes lui viennent. Elle n'est pas contente de sa course.
Nous savons qu'il lui faudra d'abord récupérer quelques temps avant de savourer cette performance.C'est son premier raid d'envergure  : 67km, 4000m D+. Sur 1400 au départ, moins de neuf cent sont classés. 756ème, elle est 44ème dans sa catégorie.







Bravo Ln, la bière Hipo de Mayotte est méritée !













samedi 5 octobre 2013

Homme orchestre

Ce samedi résume bien les activités variées de la première compagnie.


Lever avec le soleil, il a adopté le dress-code du cadre dynamique. Il s'agissait pour lui de faire passer des oraux à six étudiants en deuxième année de classe préparatoire aux grandes écoles du lycée Bellepierre où oeuvre Ln. Par hasard, une des candidates avait été son élève il y a quatre ans. Sans le savoir, la demoiselle d'une famille connue de la Réunion a subi le jugement des deux David. Pour leur premier oral, ils ont été à la hauteur dans l'ensemble. Les deux élèves issus de la filière technologique était particulièrement intéressants dans l'exposé de leur personnalité. Cette fonction bénévole au profit de la jeunesse est un plaisir renouvelé trois fois par an.


Après une sieste réparatrice (l'engagement mental pour écouter, poser des questions, analyser et donner un compte rendu constructif à chacun est réel), changement de costume ! Les frusques les plus élimées sur son corps de sportif affûté, il s'agissait fois-ci de terminer le premier poteaux de la façade. La mission fut remplie au moment où le muezzin appelait les fidèles à la prière marquant la fin du jour. Voilà donc un poteau de deux mètres posé sur cinquante centimètres de fondation, ferraillé et bétonné. Il devra supporter un portail coulissant...dans quelques mois ! Notre homme n'est guère rapide, manquant singulièrement d'adresse dans le maniement de la truelle et du mortier. L'ouvrage est presque d'équerre. La suite consiste à élever le mur à la gauche du poteau. Dimanche, quelques blocs seront posés, mais pas trop. Il s'agit de garder de l’énergie pour le sport, activité qui aura manqué ce jour.