lundi 25 juillet 2011

Une semaine en métropole pour la première compagnie

Un cousin qui se marie est un prétexte pour aller en métropole. Six jours de CP posés, un billet d'avion réservé et voilà la première compagnie quittant ses îles pour l'Ile-de-France et Navarre. Les autres membres de la famille ne viennent pas, réception d'une correspondante Australienne oblige qui finalement ne vient pas et coût prohibitif des billets.
Le voyage en avion dure 11 heures de nuit et est toujours une purge même avec Air Austral et son gentil personnel. Son seul intérêt est dans l'écran individuel du 777, ses films et ses jeux dont le tournoi de poker gagné quelques instants avant l'atterrissage. 6h du matin, aux bagages on trouve les voyageurs fatigués en provenance d'Adis Abeba et de Djakarta. L'excellent Marc Paoli accueille bruyamment par un "Welcome my friend" la première compagnie devant une cinquantaine de personnes médusées ! Cet excellent ami sert de taxi et occupe l'heure dans les bouchons à mettre à jour les informations sur les connaissances communes. La première étape du voyage est le petit déjeuner à Paris chez la grand-mère. Toujours vaillante, elle reçoit son petit-fils ainé comme il se doit. L'accompagne, un cousin venu de Honk-Kong pour le mariage lui aussi et qui s'est fiancé lors de son passage dans la Capitale. Il faut se quitter. Le repas du midi est partagé au Café de Paris avec Alexandre, un viel ami de Tunisie.
 
Le quartier de l'Opéra et ses grands magasins est oppressant  et la première compagnie se sent un handicapé de la ville, incapable d'aller au rythme des Parisiens sillonnant les trottoirs et ne pouvant répondre aux innombrables sollicitations marketing. Une courte sieste s'impose chez sa mère avant de revenir du côté de l'Opéra pour boire l'apéritif avec Pedro et Fabrice. Rendez vous avait été pris pour le dîner dans un Pub de la Cour Saint Emilion pour des retrouvailles avec les anciens de Décathlon Nanterre : plus de 25 étaient présents pour se mettre à jour les uns les autres...Il était leur directeur, ils étaient très jeunes, il semble avoir tous bien poussé. Minuit passé, il s'agit de rentrer enfin voir sa maman après deux ans de téléphone et de vidéos saccadées sur Skype. Le lendemain ressemble au premier jour, déjeuner avec les parents. L'après-midi est une tentative moins ratée d'appréhender la grande ville, la carte bleue chauffe doucement à la FNAC des Halles. Le temps est vilain, ce n'est pas une raison pour ne pas aller au Champs de Mars en fin de journée retrouver les Décathlonien ou ex-Décathlonien du 95. Le froid pousse les convives vers l'appartement de la grand-mère tout proche. Les anecdotes sont nombreuses et ravivent des souvenirs professionnels oubliés pour la première compagnie. On rit et on boit beaucoup...
14 juillet, départ pour la grande banlieue de Montauban chez la néorurale de soeur. La route en XC60 est un plaisir et le GPS amène promptement les voyageurs à bon port. La maison est presque terminée, les dépendances sont en cours de rénovation en particulier la stabulation (c'est plus chic qu'"écurie" chez les néoruraux...). 15 juillet : visite rapide de Saint-Antonin Noble Val avec un agréable déjeuner à l'ombre du beffroi, après-midi au salon du chapeau de Caussade, spécialité locale.

Samedi. Départ pour Figeac, la belle du cousin reçoit dans sa ville de naissance. Une fois à l'hôtel, nous retrouvons la famille au centre ville. Par hasard la première compagnie surprend pour une photo volée les futurs époux en ballade avec le photographe, officiel celui là pour des mises en scène très léchées certainement. Changement de tenue, arrivé à l'hôtel de ville renaissance, échange des consentements, courte marche vers l'église, re-échange des consentements devant un curé du Sénégal qui donne beaucoup de vie et place cette union sous le signe de la joie, vin d'honneur au stade, réception à la salle de spectacle de la ville. Les animations se succèdent au fil des plats et les invités indulgents finissent par se trémousser sur la musique d'un D.J. local peu inspiré aux enchainements improbables. A 5h du matin, le D.J. décide qu'il est fatigué et range son matériel pour partir en vacances.  Il n'y aura pas de vainqueur, il reste 4 cousins éveillés et plus de musique. Les derniers fêtards se requinquent avec une une soupe à l'oignon bienvenue. La famille de la jeune épousée accueille les invités pour un brunch dominical. Une dernière fois, la première compagnie partage quelques moments avec sa grand-mère, ses oncles, tante, mère, cousins, cousines et issus de germain.Il faut repartir vers Montauban pour une ultime nuit à la campagne.

Le départ est donné tôt le matin pour être à midi à la Défense et déjeuner dans une brasserie typique avec Christophe, un autre ancien de Tunisie. Quelques achats de dernières minutes -il ne faut finalement qu'une semaine pour adopter le comportement normal d'un parisien- et bises aux parents avant de monter dans le 777. La nuit est meilleure qu'à l'aller, le tournoi de poker également gagné aussi avant l'arrivée à Roland Garros.
Pour les expatriés, le retour en métropole est toujours une expérience forte. Entre les sensations de la ville lumière ou de la campagne de France, la découverte des nouveautés, les retrouvailles, les nécessaires achats, les repas offerts par tous, on ne retient qu'une seule chose : ceux qu'on a revus et qui vont nous manquer pendant quelques mois avant le prochain voyage.

lundi 18 juillet 2011

Au sommet de Mayotte

Les week-ends se suivent et ne se ressemblent pas à Mayotte pour la 1ère compagnie. Pas de plongée cette fois ci, un autre effort physique l'attendait.
Il est un des sommets qui n'avait pas été gravi par la famille David pendant les quatre années de vie dans l'île aux parfums : le mont Benara.
C'est donc plein de motivation que le représentant du club des six voulait gravir le plus haut point de Mayotte le samedi 2 juillet.
Plusieurs chemins peuvent être empruntés pour l'atteindre; départ de Bandrélé, sommet et descente vers Tsararano a été choisi. Une quinzaine de kilomètres et 1200 mètres de denivelés à effectuer tranquillement. L'hiver austral est la période de l'année pour effecteur l'ascension : le chemin est sec, les températures très supportables.

Du village, le chemin traverse les champs de manioc et de bananiers. Ça et là, des Baobab fins et élancés nous apportent de l'ombre en ce début de matinée. Nous croisons une espèce de palmiers rares sur l'île. De petites tailles et touffus, ils étaient jadis utilisés pour réaliser de solides tresses.

Après quelques minutes, le chemin se raidit et les premiers Padza apparaissent.

Plus loin, la terre des pentes est soutenue par de gros sacs noirs empêchant l'érosion et des acacias ont été plantés pour régénérer les sols. Un premier faré, une première halte nous offre une belle vue sur les côtes du sud et sur le mont Choungui.

Nous pénétrons dans une foret qui abritait jadis l'ancien village de Benara avant que l'on invite la population à se rapprocher des côtes et de la piste faisant le tour de l'île pour la désenclaver. Nulle trace d’habitation ancienne sous ces grands arbres. Au croisement du chemin venant d’Hajangoua, il faut prendre à gauche. La pente est raide maintenant, d’autres espèces végétales s’offrent à nos regards en particulier des arbres que l’on ne voit pas plus bas. Nous sommes surpris par la variété des champignons qui poussent sur les troncs morts.

La première compagnie scrute le bord du chemin pour découvrir l'orchidée. Est-ce cette fleur mauve que l'on ne voit qu'à l'approche du sommet ?


Le premier Benara est atteint. Tout le sud de l’ile en contrebas s’étale jusqu’au lagon qui l’enferme. Une pause, quelques gorgées d’eau et de calories permettent aux organismes d’affronter le chemin “aérien” comme l’indique le guide vers le deuxième Bénara. Il faut d’abord descendre, aidé par des chaines quelques fois puis remonter au milieu des blocs de pierres. L’apic est vertigineux vers Poroani. On entend les bruits du village et des zébus.

Le sommet se mérite après un dernier coup de rein. La vue sur la presque totalité de Mayotte est splendide. Un déjeuner à l’ombre s’impose. Il fait bon et un couple de papillons rouges inédits batifole. Bizarrement, nous remarquons un mandarinier de belle taille.

Nous partons vers Tsararano. La descente s’adoucit à mesure que nous avançons. Il n’y a plus de point de vue. Différentes forets se succèdent entrecoupées d’anciens padzas plus ou moins replantés. Nous traversons un ruisseau encore actif en ce début de saison sèche. Plus loin, les aiguilles au sol de deux grands résineux rendent le chemin très souple sur quelques mètres, on ne sera jamais pourquoi ils ont été planté là ...Un deuxième faré nous accueille pour le gouter. La vue décrite par le guide a disparu derrière les acacias qui ont vivement poussé depuis.

Nous retrouvons les champs et quelques zébus à l'approche de Tsararano. Beaucoup de ces espaces dédiés à la culture sont abandonnés ou travaillés par les clandestins. Les gros jacquiers offrent leurs fruits qui ne sont pas cueillis.Les premières maisons apparaissent le long de ce qui est devenu maintenant une piste, elles signent l'extension du village. Tsararano est sans intérêt à l'exception de ses vendeuses de fruits et légumes. Elles pourront bénéficier dans quelques semaines d'un marché couvert si elles ont des papiers en règle et payé la patente, elles qui s'étalent dangereusement dans un virage depuis toujours; il est probable que beaucoup d'entre elles continueront à occuper la route illégalement. Pour les autres, il s'agira de vendre différemment. Cet équipement vient compléter les chantiers en cours d'une commune dynamique : station d'épuration (la deuxième de l'ile !) et le lycée.

Une belle ballade que le Bénara, que l'on peut aussi effectuer au départ de Poroani. A faire en saison sèche. Pendant l'été austral, le chemin devient glissant et les nuages plus fréquents risquent de masquer les différents points de vue splendides qui laissent admirer la côte découpée de Mayotte et son magnifique lagon.

lundi 11 juillet 2011

Encore quelques semaines...

Le chantier est en effervescence ces derniers jours. Les corps de métier du second oeuvre s'affairent. Ils étaient pas moins de quatre dans la maison ce matin. Le plombier raccordait des tuyaux, les trois electriciens passaient les fils dans les gaines, le carreleur coulait la chappe et les mesuisiers posaient des volets. La maison est maintenant fermée ce qui permet d'accelérer le travail même si ce beau monde se marchait sur les pieds.
Il reste à faire et à choisir. Les parquets nous posent problème. Nous n'avons pas d'échantillon et le fournisseur n'a pas voulu nous les montrer dans son stock. Comment choisir ? En changeant de fournisseur peut-être...
Nous commençons à imaginer une date d'eménagement, l'espérer serait plus raisonnable.