samedi 26 juin 2010

Foot réunionnais : heureuse rencontre mahoraise


Comme souvent le samedi, Raoul participe aux matchs de son équipe. Aujourd'hui, les rencontres se déroulaient à Domenjod.
L'équipe rencontrée au deuxième match était composée de joueurs d'origine mahoraise avec un coach mahorais. Ils ont été dominés très largement et ont pu donner l'illusion au niveau du score (2-2) par un coup franc et surtout un but tiré de la moitié du terrain; la balle en cloche, portée par le vent à surpris le gardien dilettante de Saint-Denis FC. Ces joueurs étaient très heureux d'avoir égalisé au coup de sifflet final et ont fêté bruyamment dans les vestiaires leur exploit devant l'ogre dyonisien. Nous avons retrouvé sur la route les 11 joueurs et leur chauffeur-coach serrés dans un véhicule type espace nous faisant des signes de la main sympathiques. Comme à Mayotte, ces gamins ont beaucoup de joie en eux.
Raoul a réalisé, quant à lui, de belles choses cet après-midi : trois buts sur les six de son équipe, un combat de tous les instants. On l'a vu courir partout sur son aile gauche, presser l'adversaire, combiner et centrer. Les mamans des autres joueurs n'en avaient que pour lui. C'est d'ailleurs un peu le problème de Raoul, le coach et les parents le cite souvent en exemple ce qui agace et rend jaloux d'autres joueurs de son équipe; il n'y a pas que chez les bleus qu'il manque les valeurs.

dimanche 20 juin 2010

Importation de chats.



Déménager est une aventure relative pour les humains. Pour nos chats ce fut la grande aventure. En quittant Mayotte, nous avions décidé de les laisser dans notre maison de Cavani pour ne pas les emmener en métropole et risquer de les perdre compte tenu de nos déplacements nombreux. Ils furent nourris par Marie-Paule pendant deux mois. Nous avions décidé que la Première Compagnie ramènerait les deux chats dès son premier retour à La Réunion. Il fallait les faire visiter chez le vétérinaire afin d'obtenir le certificat de bonne santé. Pépita s'est laissée faire. Fisto toujours peureux, a montré des difficultés pour aller dans la cage. Le samedi du départ, Pépite entre docilement dans la cage et Fisto sentant le mauvais plan s'enfuit dans la rue. Impossible de le faire revenir. L'avion n'attendait pas, il a fallu partir avec un seul chat. Le déception des enfants à Saint Denis fut grande. Partie remise pensions nous. Lors de la rotation suivante en octobre, impossible de mettre la main sur Fisto pour l'emmener chez le véto (les certificats de bonne santé ne sont valables que 5 jours). Nous convenons avec les nouveaux propriétaires qu'ils le nourrissent jusqu'à ce qu'il puisse être attrapé. En novembre, Fisto disparait. Amaigri par ses problèmes de gencives qui l'empêchent de se nourrir proprement, il avait mauvaise mine la dernière fois que la première compagnie l'avait vu. Pendant trois semaines, aucune trace de ce chat. Personne ne le voit et les travaux dans le jardin pour creuser le trou de la piscine l'ont certainement fait fuir. On le croit mort car c'est un chat qui semble incapable de vivre dans la rue où les dangers sont nombreux (voitures, raticide, autres chats mâles...)
Le miracle survient pourtant, il revient dans la maison, famélique, pouvant à peine manger. Il se cache dans les meubles comme un chat qui attend sa dernière heure. La première compagnie négocie avec le vétérinaire pour qu'il garde le chat après la visite de bonne santé (il a été très indulgent) jusqu'au départ car le mettre en cage deux fois d'affilée est impossible pour ce chat qui se méfie de trop.
Le chat est enfin pris, il se laisse piéger sans mal; sa méfiance étant annihilée par sa grande faiblesse. Vite dans la cage, vite chez le véto qui le remet un peu d'aplomb. Le samedi, l'avion d'Air Austral transporte donc Fisto pour une nouvelle vie. La première compagnie est angoissé. Va-t-il supporter le voyage? Le stress ne va-t-il pas l'achever ? L'attente à l'aéroport de Saint Denis est longue. Ce sont d'abord les miaulements qu'on entend, signes encourageants. Le chat est remis avec la remarque suivante : "Il a très peur votre chat !". Ouf, c'est bien lui, vivant ! LN est ravie, les enfants sont heureux.
Depuis Pepita s'est bien adaptée à sa nouvelle vie. Elle passe la moitié de son temps dans les jardins environnants à chasser lézards et oiseaux. Fisto, quant à lui, va beaucoup mieux. Il suit un traitement inédit (merci les vétos de la famille) qui lui permet de manger et il a repris son poids normal de gros chat. Il reste très peureux et ne sort presque pas dehors et s'il le fait il ne s'éloigne guère.
La famille a donc mis quatre mois pour être au complet à Saint-Denis. D'ici un an, lorsque la maison sera construite, il sera temps de leur présenter leur nouveau logis.