samedi 18 mai 2013

Sur les sentiers de Salazie.

Tout comme son fils Gustave progresse en basket, Ln s'améliore en course à pied. Elle a fait le choix du raid pour les compétitions, ce qui est une vraie bonne idée pour partir à la découverte des cirques par leurs sentiers. Ln profite du cadre de la course et les autres membres de la famille également puisqu'il faut souvent l'accompagner, la suivre pour l'encourager dans son rude labeur qui consiste à mettre un pied devant l'autre le plus vite possible dans la pente.
La Salazienne qui comme son nom l'indique se déroule dans le cirque de Salazie  a été le dernier théâtre des exploits d'Ln et a réuni pour sa deuxième édition quelques deux cent vingt coureurs au petit matin dans le village rural de Grand Ilet.
Afin qu'Ln soit dans les meilleures conditions, nous avions décidé d'être sur place la veille. Nous avons dormi dans un gîte, à l'accueil chaleureux et fameux pour sa cuisine créole; nous avons dégusté l'incontournable mousse de goyaviers de saison au milieu d'une cinquantaine de clients occupant la grande salle à manger, tous réunis pour la course du lendemain.
Le lever du soleil vient rougir le haut les rampes au pied desquels les valeureux coureurs s'échauffent. Ils ont de la chance, la journée promet d'être belle. Le cirque de Salazie est un des endroits les plus pluvieux de La Réunion et détient le record mondial de pluie tombée en vingt-quatre heures. Tout est vert et courir dans les nuages et sous la pluie est donc fréquent.
Le départ est donné à l'heure et après un courte pente, les participants descendent vers le Piton d'Anchaing.
La première compagnie, Gustave et Philippine laisse l’héroïne du jour sur ces quinze premiers kilomètres, prennent le petit déjeuner tranquillement puis rejoignent la course au milieu d'une forêt de Filaos traversée par une rivière. L'endroit est magnifique. Ils applaudissent les coureurs jusqu'au passage d'Ln qui est pile dans la temps prévu après trois heures et demie de course. Le plus dur commence alors puisqu'il faut grimper jusqu'au Col de Fourche. La famille rebrousse chemin et décide d'aller au Col des Bœufs point culminant de la course que les coureurs empruntent également après un court passage dans le cirque de Mafate. Les points de vue sur les deux cirques sont somptueux, les coureurs éreintés après s'être élevés à plus deux mille mètres y sont sensibles et se posent quelques instants autant pour souffler que pour admirer la géographie tourmentée des lieux sous le soleil qui illumine plateaux, pitons et remparts.
Ln arrive au col sous les vivas de ses enfants, vingt-cinq kilomètres ont été avalés, il en reste dix en descente. Elle est fatiguée, son objectif est maintenant de mettre moins de huit heures pour rejoindre l'arrivée à Grand Ilet.
Nous la croisons souvent dans les lacets de la route qui croise le chemin de randonnée et l'encourageons. Ln arrive avant la remise des récompenses des premiers et en deux fois le temps du premier ce qui satisfait la première compagnie. C'est la plus grande distance jamais courue pour Ln. Elle repart de Salazie avec des œufs locaux et deux kilos de chouchou, récompenses sympathiques offertes aux finisseurs. Elle repart aussi avec quelques convictions sur ses capacités et une confirmation sur les progrès nécessaires à effectuer en descente. Nous repartons tous avec de belles images en tête et le sentiment d'avoir pu à une heure de Saint-Denis nous être totalement dépaysés dans un écrin de verdure cernés par les remparts vertigineux persillés ça et la de cascades blanches longues et fines.

Grand Îlet

Départ 2ème édition de la Salazienne







En attendant maman...

Entre le Col de Fourche et le Col des Bœufs


La massif du Piton des Neiges

Salazie
Mafate

Plus que 10 km !

Le Piton d'Anchaing au milieu du cirque et au fond la mer.

Seuls les mauvais esprits verront un lien entre le panneau et Ln


35 km et 2300+ en moins de 8h.

Un sac de chou-chous à cuisiner !


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