samedi 8 octobre 2011

Que reste-t-il ?


Depuis trois semaines, la première compagnie est à La Réunion. Pour la première fois depuis plus de deux ans, il ne prendra pas l'avion vers Mayotte demain et entamera une quatrième semaine à Saint-Denis, suivies par quelques autres.
Fini les aller-retours, terminé le travail salarié à O.I.D.F., le centre de formation qui l'a embauché voilà près de six ans. Ce deuxième départ suscite des réflexions et sentiments nombreux.  Mayotte est d'abord une île, y vivre a été une expérience nouvelle. La nature est proche de la ville ; rapidement la forêt tropicale ou le lagon offrent leurs trésors. Il y eut la découverte de l'âme mahoraise, d'une complexité inouïe pour un occidental blanc. Malgré des heures passées au contact de stagiaires, l'entrée au plus profond des villages et des maisons, l'implication dans le football local, la vie dans un quartier typique, elle demeure mystérieuse.
Il y a bien sûr des rencontres atypiques comme Marcel, peintre de son état et amoureux des Comores. Par son travail et sa générosité, nous avons des souvenirs originaux de nos années mahoraises. Laurent, l'ami d'enfance, patron de presse, marié à une Mahoraise, père d'une Cécile métisse, incarne a lui tout seul la modernité du lieu et son avenir. Sans relâche, il œuvre pour une île meilleure et pour qu'elle retrouve dans un mode développé le paradis qu'elle fut. Marie-Paule, notre femme de ménage incarne toutes les difficultés des cousins comoriens à s'insérer à Mayotte dignement. Depuis notre premier départ, nous nous battons contre les administrations locales (caisse de sécurité sociale, de chômage...) pour qu'elle obtienne ce à quoi elle a droit. D'autres rencontres encore sont dans nos mémoires.
Il reste aussi des impressions, des milliers de photos, quelques tableaux, des niveaux de plongées, une expérience de formateur.
Cette dernière, il convient maintenant de la valoriser pour son propre compte à la Réunion. Le statut d'autoetrepreneur est déposé, quelques contacts sont noués et les premières formations programmées. Mayotte va néanmoins continuer à donner, puisque la première compagnie va y retourner pour le travail en tant qu'indépendant cette fois-ci à la fin octobre et il a réservé des plongées, histoire de ne pas se sevrer trop violemment...

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