Un cousin qui se marie est un prétexte pour aller en métropole. Six jours de CP posés, un billet d'avion réservé et voilà la première compagnie quittant ses îles pour l'Ile-de-France et Navarre. Les autres membres de la famille ne viennent pas, réception d'une correspondante Australienne oblige qui finalement ne vient pas et coût prohibitif des billets.
Le voyage en avion dure 11 heures de nuit et est toujours une purge même avec Air Austral et son gentil personnel. Son seul intérêt est dans l'écran individuel du 777, ses films et ses jeux dont le tournoi de poker gagné quelques instants avant l'atterrissage. 6h du matin, aux bagages on trouve les voyageurs fatigués en provenance d'Adis Abeba et de Djakarta. L'excellent Marc Paoli accueille bruyamment par un "Welcome my friend" la première compagnie devant une cinquantaine de personnes médusées ! Cet excellent ami sert de taxi et occupe l'heure dans les bouchons à mettre à jour les informations sur les connaissances communes. La première étape du voyage est le petit déjeuner à Paris chez la grand-mère. Toujours vaillante, elle reçoit son petit-fils ainé comme il se doit. L'accompagne, un cousin venu de Honk-Kong pour le mariage lui aussi et qui s'est fiancé lors de son passage dans la Capitale. Il faut se quitter. Le repas du midi est partagé au Café de Paris avec Alexandre, un viel ami de Tunisie.
Le quartier de l'Opéra et ses grands magasins est oppressant et la première compagnie se sent un handicapé de la ville, incapable d'aller au rythme des Parisiens sillonnant les trottoirs et ne pouvant répondre aux innombrables sollicitations marketing. Une courte sieste s'impose chez sa mère avant de revenir du côté de l'Opéra pour boire l'apéritif avec Pedro et Fabrice. Rendez vous avait été pris pour le dîner dans un Pub de la Cour Saint Emilion pour des retrouvailles avec les anciens de Décathlon Nanterre : plus de 25 étaient présents pour se mettre à jour les uns les autres...Il était leur directeur, ils étaient très jeunes, il semble avoir tous bien poussé. Minuit passé, il s'agit de rentrer enfin voir sa maman après deux ans de téléphone et de vidéos saccadées sur Skype. Le lendemain ressemble au premier jour, déjeuner avec les parents. L'après-midi est une tentative moins ratée d'appréhender la grande ville, la carte bleue chauffe doucement à la FNAC des Halles. Le temps est vilain, ce n'est pas une raison pour ne pas aller au Champs de Mars en fin de journée retrouver les Décathlonien ou ex-Décathlonien du 95. Le froid pousse les convives vers l'appartement de la grand-mère tout proche. Les anecdotes sont nombreuses et ravivent des souvenirs professionnels oubliés pour la première compagnie. On rit et on boit beaucoup...
14 juillet, départ pour la grande banlieue de Montauban chez la néorurale de soeur. La route en XC60 est un plaisir et le GPS amène promptement les voyageurs à bon port. La maison est presque terminée, les dépendances sont en cours de rénovation en particulier la stabulation (c'est plus chic qu'"écurie" chez les néoruraux...). 15 juillet : visite rapide de Saint-Antonin Noble Val avec un agréable déjeuner à l'ombre du beffroi, après-midi au salon du chapeau de Caussade, spécialité locale.
Samedi. Départ pour Figeac, la belle du cousin reçoit dans sa ville de naissance. Une fois à l'hôtel, nous retrouvons la famille au centre ville. Par hasard la première compagnie surprend pour une photo volée les futurs époux en ballade avec le photographe, officiel celui là pour des mises en scène très léchées certainement. Changement de tenue, arrivé à l'hôtel de ville renaissance, échange des consentements, courte marche vers l'église, re-échange des consentements devant un curé du Sénégal qui donne beaucoup de vie et place cette union sous le signe de la joie, vin d'honneur au stade, réception à la salle de spectacle de la ville. Les animations se succèdent au fil des plats et les invités indulgents finissent par se trémousser sur la musique d'un D.J. local peu inspiré aux enchainements improbables. A 5h du matin, le D.J. décide qu'il est fatigué et range son matériel pour partir en vacances. Il n'y aura pas de vainqueur, il reste 4 cousins éveillés et plus de musique. Les derniers fêtards se requinquent avec une une soupe à l'oignon bienvenue. La famille de la jeune épousée accueille les invités pour un brunch dominical. Une dernière fois, la première compagnie partage quelques moments avec sa grand-mère, ses oncles, tante, mère, cousins, cousines et issus de germain.Il faut repartir vers Montauban pour une ultime nuit à la campagne.
Le départ est donné tôt le matin pour être à midi à la Défense et déjeuner dans une brasserie typique avec Christophe, un autre ancien de Tunisie. Quelques achats de dernières minutes -il ne faut finalement qu'une semaine pour adopter le comportement normal d'un parisien- et bises aux parents avant de monter dans le 777. La nuit est meilleure qu'à l'aller, le tournoi de poker également gagné aussi avant l'arrivée à Roland Garros.
Pour les expatriés, le retour en métropole est toujours une expérience forte. Entre les sensations de la ville lumière ou de la campagne de France, la découverte des nouveautés, les retrouvailles, les nécessaires achats, les repas offerts par tous, on ne retient qu'une seule chose : ceux qu'on a revus et qui vont nous manquer pendant quelques mois avant le prochain voyage.
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