lundi 29 octobre 2012

Gateaux

Que fait la première compagnie dans sa grande cuisine ?
Il a les ustensiles, la large gazinière et four de compétition. Il peut donc faire plaisir à sa marmaille qui raffole de ses gâteaux. Ln a décidé : "les desserts, c'est pas mon truc !", elle laisse donc son mari s'occuper le week-end pendant qu'elle lit Grataloup, Géohistoire de la Mondialisation.



jeudi 25 octobre 2012

Relais de Saint-Denis

Il y a une quantité très importante d'évènements sportifs à la Réunion. Sans doute trop et nombre d'entre eux ne réunit que quelques dizaines de participants. Il y en a pourtant un qui ne risque pas de perdre sa popularité, c'est le Relais de Saint-Denis. L'idée est simple : une équipe de dix coureurs se relaient sur un modeste parcours dans le centre ville. La mairie souhaite un maximum de participants et chacun repart avec un cadeau. Il y avait presque cent équipe partant et arrivant devant l'hôtel de ville.
Pour cette édition, Ln participait avec l'une des 20 équipes alignées par son lycée qui souhaitait fêter les 20 ans de son existence. Chaque équipe était composée d'élèves, de professeurs, de parents et de personnels administratifs. Elle a emmené son fils Gustave qui a sacrifié pour l'occasion un match de basket (c'est dire s'il voulait courir avec sa maman). Le résultat final n'avait pas d'importance, ce fut une belle fête sportive populaire et pour le Lycée Bellepierre une des vingt actions mises en place cette année et qui a réuni la communauté du Lycée au sens large.


dimanche 21 octobre 2012

Le Grand Raid de La Réunion 2012

Ce week-end marque la fin des deux semaines de vacances scolaires à La Réunion. Mais c'est avant tout l'épreuve sportive de l'année qui s'est déroulée pendant trois jours.
Il y a vingt ans, quelques amoureux des sentiers de randonnées imaginaient faire traverser l'île en passant par les cimes. A peine plus de cent kilomètres à l'origine, le parcours s'étale sur cent soixante dix kilomètres pour cette édition anniversaire. C'est l'un des raids les plus durs au monde et l'on dit ici en bombant le torse que c'est le raid montagne le plus exigeant sur la planète. Imaginez ! Quatre Marathons d'affilés et surtout douze mille mètres de dénivelés positifs !
Celui-là finira en près de 46h pour une belle 79ème place.



Coureuse qui sera surprise de son classement 4ème V1
Il y a le défi sportif et le reste. Deux mille sept cents coureurs dont la moitié ne verront pas la banderole de fin. Des milliers de bénévoles et de spectateurs qui aident les fous de la diagonale à aller du sud (St Philippe) vers le nord (St Denis) en passant par le volcan et les trois cirques. Le chemin est une splendeur et un calvaire. Si les montées usent, les descentes cassent. Il y a les différences de températures entre la nuit et le jour, l'humidité tropicale, éventuellement la pluie et les passages à plus de deux mille cinq cent mètres avec moins d'oxygène. Il y a enfin les aléas de la course qui surprennent les coureurs : blessure, échauffement, ampoules, crevasses, problèmes gastriques, déshydratation, coup de froid ou de chaud à gérer pendant de très longues heures. Il y a surtout une fatigue générale et seul le mental permet d'y faire face. Pourtant parfois l'esprit se met en sommeil paradoxal pendant que le corps continu d'avancer. Les hallucinations apparaissent. Si les meilleurs mettent plus de vingt-quatre heures, le dernier aura besoin de plus de soixante-cinq heures.



C'est à ce spectacle de dépassement humain dans un cadre grandiose qu'LN et la Première Compagnie ont décidé d'assister. Ils se sont portés volontaires pour l'assistance des coureurs Deniv' à un poste situé à trente cinq kilomètres de l'arrivée. Du matin au soir ce samedi, ils ont vu passé les nouveaux héros. ils se sont occupés tant bien que mal de ces machines usées : boisson, nourriture et réconfort pendant que le doc' et les kinés tentaient de remettre de l'ordre dans les mécaniques meurtries.

Tente Déniv' à la Rivière des Galets, Ln réconforte.
Dimanche, ils ont assisté à l'arrivée des derniers coureurs au stade de La Redoute. Parmi eux, il y avait un membre de leur club. La ligne franchie, il a été submergé par l'émotion...Plus tard allongé sur la pelouse, il nous a raconté comment il devait sans cesse se relancer pendant une bonne moitié de la course pour ne pas être hors délai à chaque poste de contrôle. Il a supporté un stress intense et pris des risques physiques pour finir dans les temps. C'est une histoire parmi celles des milles trois cent soixante trois arrivés. Nous avons suivis nos soixante six coureurs engagés pendant trois jours grâce à l'efficacité des puces électroniques, des scanneurs et des relais de télécommunication. Nous avons espéré, été inquiet et relaté au mieux les temps, les classements et les positions des coureurs sur Internet.

Si nous nous sommes approchés au cœur de la course il manque quelque chose, un appel se fait immanquablement entendre pour en être...Depuis quelques mois Ln à cette course en tête. C'est pour cela qu'elle s'est inscrite en club. Alors dans deux ou trois ans, vous pourrez peut-être, fidèles lecteurs, la suivre par écran interposé à moins que vous ne décidiez de venir l'applaudir sur les chemins et, qui sait, être pris vous aussi par ce virus de la course à pied en montagne !

dimanche 14 octobre 2012

Le Piton des Neiges, sommet de l'ïle de La Réunion

Massif du Piton des Neiges
Après une première tentative avortée et une deuxième montée sous la pluie il y a un an, nous espérions pour cette troisième randonnée au Piton des Neiges pouvoir profiter de son légendaire point de vue.
Nous avons eu de la chance avec le temps et nous n'avons pas été déçus.
Nous avons testé cette fois-ci un des nombreux gîte du village de Cilaos en pleine fête de la lentille. L'accueil de la dame est agréable et son jardin soigné dégage les parfums de différentes espèces de jasmins. Nous dînons une fois de plus chez Noé dont nous ne cesserons de recommander la bonne cuisine créole.
Départ du bloc
Vendredi, la troupe habituelle grimpe les lacets du rempart. A mesure que l'on monte les mille mètres de dénivelé, Cilaos se rétrécie alors que notre horizon s'élargit. Les nuages restent à l'entrée du cirque et nous admirons ce qui nous avait été refusé quelques mois plus tôt.
Cirque de Cilaos







































Gîte du Piton des Neiges-Vue sur le Volcan
Le gîte est atteint en début d'après-midi sous le soleil. Il donne l'impression de flotter sur une mer de nuages. Seul émerge au loin le piton de la Fournaise. Pour tuer le temps avant l'ouverture du gîte, la Première Compagnie défie Raoul. Ils montent d'un pas alerte et atteignent les 3070m rapidement. C'est beaucoup mieux qu'il y a un an mais pas encore la vue promise. Si le haut de l'île dépassant 2000m est au soleil un couvercle blanc masque le fond des cirques et la côte. Le duo retourne au gîte encore plus vite qu'il est monté au Piton.
La douche est encore une épreuve. Cette fois-ci ce n'est pas la température mais la sécheresse qui pose un problème. On se lave avec une bouteille d'eau et aux lingettes. Le repas est une bonne surprise avec un excellent rougail saucisse. A neuf heures nous sommes au lit.

Lever de soleil
Le Piton des Neiges
Paysage à 2800m
La plupart des randonneurs ont choisi de partir dans la nuit vers 3h30 pour profiter du lever du soleil. Lorsqu'il parait nous nous levons et laissant nos sacs, nous démarrons la marche vers le sommet. Nous ne regrettons pas de partir tard. A mesure que le soleil monte dans le ciel les nuages refluent, les cirques et remparts se découvrent. Mieux encore, la fôret de Bebour-Bélouve, la plaine des Câfres et des Palmistes s'étalent à nos pieds parfaitement dessinées. Si la végétation se raréfie, la roche volcanique est tantôt anthracite, tantôt ocre dans les pentes plus fortes. Les derniers hectomètres sont plus faciles annonçant une arrivée proche. La vue au sommet sur le cirque de Cilaos et la mer est somptueuse. On voit également une toute petite partie du cirque de Mafate et les remparts de celui de Salazie. L'apic est vertigineux et l'on comprend mieux la géographie tourmentée des cirques. Les petits avions de tourisme blancs tournoient à notre hauteur. La pause au sommet est d'une demi-heure car le gîte sert les petits-déjeuners jusqu'à dix heures, il nous faut redescendre. Requinqués, sac sur le dos, cette-fois çi, nous retournons vers le village. Nous prenons notre temps. le temps reste beau et nous accompagne dans la descente qui traverse la réserve forestière.
Nous retrouvons les véhicules et une fois changé, nous décidons que nous avons mérité une douceur avant de reprendre la route vers Saint-Louis. Le Tsilaosa est un bon hôtel de la place qui offre thé de qualité et crêpes dans un cadre anglais. Le Piton des neiges domine la bâtisse créole qui nous accueille. Il est imposant, pourtant il s'est laissée prendre par ceux qui fournissent quelques efforts. Il faudra y revenir.


Vue sur le sud-ouest
Arrivée de Gustave au sommet


Vue sur Cilaos
Vue sur les plaines et le volcan

Le Grand Benare et le col du Taïbit


samedi 6 octobre 2012

Formidable Ln au Camelia Raid

Tout avait commencé il y a un an.
Ln décida de s'inscrire dans un club de course à pied. Elle choisit Deniv' dont la réputation locale n'est plus à faire dans la préparation des adhérents aux raids et en particulier au Grand Raid (comprendre la Diagonales des Fous). Les débuts furent difficiles avec des blessures à répétition. Puis petit à petit, le corps s'est soumis à la volonté, les kilomètres se sont additionnés et la vitesse a augmenté. Il fallait choisir une première compétition. Ln a jeté son dévolu sur le Camelia Raid qui présentait deux avantages : un kilométrage raisonnable pour un raid (19km, 1200+) et une proximité bienvenue.
Dimanche dernier, Ln s'est présentée sur la ligne de départ avec une certaine angoisse. Sur la première partie qui se déroulait sur l'asphalte de la ville, seule la voiture balai la suivait. Avant le sentier de l'ONF, quelques concurrents avaient été tranquillement doublés. Dans la pente, les cuisses affutées de la belle l'ont porté vers le village du Brulé, laissant derrière elle des sportifs présomptueux. Courte pause au ravitaillement et les quatre cents derniers mètres de dénivelés sont franchis. Dans la descente, Ln a lâché les chevaux pour une arrivée devant l'église du village. Plus technique grâce aux efforts durant les séances de Préparation Physique Générale, elle a failli manger les deux concurrentes devant elle; il a manqué quelques hectomètres.
Une fois le code barre scanné sur la ligne, le résultat s'est affiché sur l'écran plat : 10ème féminine et 1ère V1 (comme "Vétéran", et oui Ln est une vieille pour le sport ). C'est avec une grande fierté qu'LN est allée cherché son trophée et faire la bise à l'adjointe au maire sur l'estrade.
Pour une première, c'est un coup de maître et déjà la motivation est grande pour la course suivante. Il faudra allonger un peu de kilométrage...













L'objectif moyen terme est de se présenter sur le Grand Raid, ses 170km et ses 12000m de dénivelés positifs. Ln a deux ans pour se préparer à ce Graal des raiders.