mercredi 29 août 2012

Baleines à bosse aux îles

Nous sommes en pleine saison des baleines. C'est un des rares points communs des îles de l'ouest de l'océan indien. De l'est Africain à Maurice, en passant par les Comores, Madagascar et La Réunion et même plus au nord jusqu'aux Seychelles, les cétacés ont migré des eaux froides de l’antarctique où elles se sont engraissées de krill vers les eaux chaudes et calmes près des côtes où les femelles mettent bas et où les mâles rivalisent pour séduire les futures mères.
La bonne nouvelle pour nous est l'installation récente de l'opérateur Sea Blue à La Réunion. Nos afficionados connaissent ce nom. Ils ont suivi nos très nombreuses sorties baleines avec lui relatés sur notre blog Mahorais. Pour mémoire cliquez sur les liens ci dessous :
- "Dernière sortie baleine";
- "Du gros au delà du lagon";
- "Sortie baleines sans baleine":
- "Pêcheur du lagon (4)";
- "Une grosse surprise";

Nous avions apprécié le professionnalisme, le flair et le respect quant à l'approche des animaux. Nous avions eu de la chance avec la rencontre de trois baleines bleues.
A La Réunion, LN a inauguré la première sortie client avec Sea Blue. Le bateau neuf a été spécialement dessiné pour les particularités de navigation autour de l'île Bourbon. Puis LN a organisé pour l'amicale du lycée de Bellepierre une sortie. Une place était disponible pour la première compagnie qui ne s'est pas fait prié...
Comme souvent à Mayotte avec Sea Blue, un écovolontaire de l'association Megaptera était présent afin, d'une part de nous faire profiter de ses connaissances, et d'autre part de réaliser des photoidentifications des baleines.
Les baleines sont très faciles à trouver. Elles sont nombreuses sur l'ouest de l'île. La virée sur l'eau ne dure donc qu'une demi-journée. Effectivement quelques minutes après être sortis du port, nous croisons le sillage d'une baleine non sans avoir vu le souffle d'autres individus au loin. L'instant est magique ! Plus tard les rencontres s'enchaînent. Au final, nous avons vu pas moins de trois couples mères-baleineaux et quatre autres baleines. En particulier, un jeune baleineau (15 jours d'après l'écovolontaire), nous a régalé de plus d'une dizaine de sauts. Le seul bémol de cette matinée vient des jet-skis. Leurs approches, pour ceux qui étaient sur l'eau ce jour là, n'étaient nullement conformes à la charte mise en place pour réguler les rencontres homme-animal. Trop rapides, par l'arrière, trop bruyant, il a fallu que notre skipper intervienne gentiment sur l'un d'entre eux.
Le safari nautique à La Réunion est plus accessible qu'à Mayotte où il faut faire de nombreux miles pour repérer les animaux. En revanche, la diversité des nombreux mammifères marins que l'on rencontre n'a pas d'égal sur l'île aux parfums.

D'autres photos de la matinée pour ceux disposant d'un compte FB.

Les mêmes photos pour ceux disposant d'une adresse de messagerie gmail.

vendredi 24 août 2012

Bricoleur du week-end.

Les aménagements extérieurs de notre logis ne sont pas terminés. Tout d'abord parce que l'entreprise a mis la clé sous la porte, ensuite parce que tout le travail ne lui avait pas été confié.
La première compagnie s'est attaqué à la première priorité : la séparation d'avec notre voisin. Une fois le choix esthétique arrêté, il a fallu une longue réflexion sur la faisabilité technique et un passage non moins long dans la surface de bricolage du coin pour le choix des matériaux et des accessoires.
Après le retour de métropole pour notre bricoleur, le chantier a débuté. Après deux jours de travail, le résultat est là ! Compte tenu de la qualité des planches premier prix, la réalisation est correcte. Cette barrière remplie sa fonction et s'insère honorablement dans l'ensemble.

Il s'agit maintenant d'attaquer la priorité suivante...

lundi 20 août 2012

Requins à La Réunion

L'île est secouée depuis des mois par la problématique requin. Depuis deux ans en effet, les attaques se sont multipliées sur la côte ouest et les surfeurs ou bodyboarders en sont les victimes. Plusieurs morts sont à déplorer, d'autres supportent à vie les séquelles d'un membre arraché par un squale. Les médias se font l'écho de la querelle qui enfle à mesure du décompte macabre. Le requin est un sujet de conversation quotidien, des manifestations pro ou anti-requin se déroulent, les invectives pleuvent sur les uns et les autres.
Il y a toujours eu des requins à La Réunion et des attaques depuis que l'Homme décida de coloniser cette île. Or dans la dernière décennie, on a oublié ce danger faute de drame, probablement du au fait que le requin était pêché et se faisait rare.
Plusieurs facteurs (qui demandent tous à être corroborées par des études) expliquent la recrudescence subite et tragique des requins mangeurs d'êtres humains. La réserve marine, de création récente préserve la ressource halieutique et donc fournirait un garde-manger facile aux requins attirés par l'aubaine. L'urbanisation près de la côte et son corolaire le rejet des eaux usées qui ne sont pas toutes traitées dans les stations d'épuration faute de capacité suffisante rend l'eau trouble et sale qui sied aux requins bouledogues, principaux accusés avec le requin tigre, des attaques. La sur-pêche en haute mer rabattraient les requins affamés vers La Réunion. Les tortues marines, élevées et mises à l'eau par Kelonia sont également en cause dans la mesure où elles constituent un met de choix mais non exclusif des requins. L'interdiction faite aux pêcheurs, même en dehors de la réserve marine de pêcher et de commercialiser ces grands poissons prédateurs de la fin de la chaîne alimentaire qui concentrent des métaux lourds et actuellement une bactérie toxique pour le consommateur expliquerait l'augmentation de la présence du requin sur la zone. Il y a enfin les activités de loisirs liée à la mer (baignade, surf, kite-surf, bodyboard, plongées, planches à voile, apnée,...) qui à mesure qu'elles se développent rendent la probabilité de rencontrer le requin de plus en plus forte. On parle également de comportements anormaux de certains squales qui se seraient sédentarisés sur les côtes réunionnaises plutôt que d'aller parcourir les mers comme le voudraient leurs gènes. Les causes sont donc multiples et d'autres encore non connues pourraient s'ajouter. Il faut du temps pour comprendre ce dont ne dispose pas les autorités.
La pression est forte en effet sur les municipalités et le représentant du gouvernement à qui l'on somme de régler le problème dans l'instant ! Depuis deux ans, les dispositions suivantes ont été prises : interdiction temporaires des activités nautiques suite à chaque attaque, installation de filets anti-requin devant les plages, surveillance par des apnéistes de certains spots, campagne de marquage de cent requins afin de comprendre leurs comportements. Aucune de ces mesures n'a fait baisser le nombre d'attaques et de morts. On assiste à une montée des passions peu propice à la réflexion , au dialogue et à la prise de décisions pérennes qui prendraient en compte la sécurité des pratiquants de loisirs des mers et la préservation du requin qui est menacé à l'échelle du globe.
Certains surfeurs exigent la pêche des requins sur la zone. Les écologistes se mobilisent contre cette décision. Le préfet, sollicité de toutes part, vient d'autoriser le "prélèvement" à des fins scientifiques de quelques individus pour vérifier la présence de la bactérie qui le rend aujourd'hui impropre à la consommation et dans un deuxième temps autoriser sa commercialisation (et de fait la pêche) si celle-ci avait disparu de l'animal. Chaque drame provoque une montée des tensions entre pro et anti-requin. Les uns traitent les écolo de fachos extrémistes préférant les animaux aux hommes et les autres les surfeurs d'égoïstes à courte vue privilégiant la pratique de leur loisir à tout prix plutôt que le développement durable. Entre les deux, le raisonnable à peu sa place...et est inaudible.
Les études sur d'autres sites au niveau mondial montre l'inefficacité des prélèvements, les espèces de requins en cause sont capables de parcourir des centaines de kilomètres. Ceux prélevés aujourd'hui ne sont pas ceux qui dévoreront demain un surfeur ou un baigneur confondu avec un mammifère marin. Les prélèvements tentent de calmer les passions immédiates nées de l'émotion des attaques. On connaît mieux, par la compilation de statistiques, quelles sont les conditions où ces requins attaquent. Il faut sans doute l'admettre afin d'adapter sa pratique de la mer (éviter certaines heures ou certains jours) même si cela n'est jamais une garantie contre un animal sauvage par nature imprévisible. Et il y a les décision qui auront des conséquences positives à long terme comme par exemple le rejet en mer d'eaux usées parfaitement retraitées ou l'élimination, si le suivi des marquages le montraient, d'un ou plusieurs individus sédentarisés.
En attendant, les plages en dehors du lagon se sont clairsemées au grand dam des restaurateurs du bord de mer, les surfeurs et bodybordeurs rongent leur frein, les écoles de surf sont quasi-fermées, la psychose s'est installées. Au delà des aspects immédiats et concrets de cette affaire malheureuse, c'est notre responsabilité individuelle qui est à revoir (suis-je prêt à accepter d'aller à l'eau à mes risques et périls et d'en assumer les conséquences? ) et notre rapport à la nature qui est à interroger : peut-on admettre que certains espaces soient impropres à l'homme ?

jeudi 9 août 2012

Loin de l'île.

Un évènement majeur secoue la famille David. Depuis 17 ans et demi le couple élève ses enfants. Alors que la première compagnie et Gustave rentre à La Réunion après leur périple américain et métropolitain, Simon ne retourne pas avec les siens. Il reste d'abord quelques jours en région parisienne pour renouer avec ses copains puis il va à Montauban pour attendre chez sa tante la rentrée universitaire qui aura lieu à Toulouse. Il habitera dans une cité U en ville.
Simon a tout fait pour quitter La Réunion et par la même occasion ses parents et la fratrie. Il s'est motivé pour obtenir son diplôme et choisir une formation qui n'existait pas à La Réunion. Pour être sur d'être loin des siens, il a aussi choisi Toulouse plutôt que Paris où réside ses grands-parents. Il a besoin d'air sans doute.
La mère est inquiète et le père fait semblant de croire qu'il va se débrouiller. Confronté aux difficultés inhérentes à l'isolement, il va prendre de la maturité...nous l'espérons !
Voici donc la dernière photo de la fratrie.
La séparation sera de moyenne durée puisque nous nous retrouvons en décembre pour Noel en métropole et pour fêter quelques jours plus tard la majorité de Simon. Il sera adulte ce jour là...sur ses papiers.