Que faire en 2018 après l'exploit d'octobre dernier ? Assez vite, l'idée de s'aligner sur le marathon du mois d'août s'est imposée. Il était de plus le support au championnat régional. Allons !
Parfaitement remise des 165km à travers les beautés de l'île, Ln a rechaussé les running légères pour aller vite et a retrouvé la piste de Champ-fleuri en début d'année. Quatre courses de dix kilomètres plus tard dont un fameux 10000m piste où elle finit sur le podium et a battu son record sur la distance, Ln a enchainé avec une préparation dure pour le semi-marathon de l'Etang-Salé et un parcours inédit sans voiture ! Demi-satisfaction puisqu'elle échoue au début du mois de juillet à améliorer son meilleur temps pour quelques secondes. Se remobiliser cinq semaines pour s'entrainer et espérer passer sous la barre des quatre heures au marathon, n'a pas été aisée. La fatigue était présente après de longues semaines à six séances d'entrainement.
Dans les jours qui ont précédé la course, la température matinale est montée de deux degrés et surtout quand Ln est allée chercher son dossard, elle apprend que la distance du parcours n'est pas homologuée et que ce n'est donc plus le support du championnat régional de marathon ; la course elle-même change de nom pour s'appeler "Les foulées de La Corniche".
Ln est déçue, sans sensation particulière quant à son état de forme. C'est une coureuse sans conviction qui prend le départ à six heures dimanche alors que le jour n'est pas levé. L'accompagnent dans la course trois dalons* du club.
La première compagnie la retrouve à la sortie de la route du littoral après bientôt 15 kilomètres de course, la foulée est bonne, Ln est concentrée. Elle demande les lunettes de soleil sportives. Un camarade du club la suit en vélo avec de l'eau et des barres énergétiques. Il roule derrière elle pour ne pas la gêner et ne lui parle pas, ce qui lui convient parfaitement. Régulièrement, entre deux tables de ravitaillement, la première compagnie l'attend au bord de la route et lui tend une éponge, de l'eau, ou lui lance des mots d'encouragement. Il sent que le rythme est régulier et ne regardera le temps que dans les cinq derniers kilomètres. Elle ne semble pas souffrir de la température et elle boit très régulièrement.
Quand Ln est le long de la mer à Saint-Paul, un second camarade en vélo la rejoint. Il reste dix kilomètres avec le Tour des roches dont une partie est encore à l'ombre mais dont la chaussée est en mauvais état et offre quelques faux plats qui sont terribles en cette fin de course. Ln avance toujours aussi bien, double les coureurs qui n'en peuvent plus. La première compagnie s'assure que les enfants sont à l'arrivée car il sent que cela va être bon pour être sous les quatre heures. Le coach qui en a terminé, est venu à sa rencontre pour les deux derniers kilomètres. Ln l'entend au loin porter ses encouragements. Ses deux camarades en vélo donnent maintenant de la voix car si Ln avait un peu d'avance, elle l'a en partie perdue dans le Tour des Roches. Alors elle accélère et finit fort à plus de 12km/h. Elle passe si vite que la première compagnie et les enfants la loupent à un kilomètre de l'arrivée. Ils ne la voient pas non plus finir en 3h59'20'' soit une seconde de moins en moyenne pour chaque kilomètre parcouru que l'objectif fixé ! Une course gérée de main de maître, presque parfaite en régularité qui font d'Ln la vainqueure dans sa catégorie (elles n'étaient que deux...les absents ont toujours tort) et la cinquième féminine.
Il ne manque que la qualification pour les championnats de France pour que le bonheur sportif soit entier. Trois conditions sont nécessaires pour l'obtenir : que le parcours soit homologué l'an prochain, qu'Ln passe chez les masters 2 et qu'elle réitère a minima ce même temps.
* Dalon : camarade en créole
Encore un grand bravo à Hélène. C'est une vraie battante et elle a de la hargne. Je suis persuadée qu'elle peut encore descendre son chrono.💪💪💪💪👏👏👏👏👏
RépondreSupprimerMerci. Qui es tu ?
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