Shanghai
Contrairement à Hong-Kong qui est une « région spéciale » depuis sa rétrocession par la Grande-Bretagne, il faut un visa pour entrer à Shanghai, capitale du sud-est de la Chine continentale.
Arrivés en début de soirée, nous avons rendez-vous à l’aéroport avec notre Kouzin Nicolas et sa famille. Pour se rendre chez lui plus d’une heure de voiture est nécessaire. Nous ne voyons rien de la mégapole ; nous nous rendrons compte lorsque nous ferons le chemin inverse de jour des dimensions de ce que nous traversons. A perte de vue, des immeubles d’habitation de très grande taille, des centres d’affaires et des parcs d’activités.
Les voies routières sont larges et la circulation est dense. Si les véhicules ne roulent pas vite, la conduite obéit à peu de règles formelles. Nous constaterons plus tard que traverser en tant que piéton demande une vigilance accrue. Les deux roues n’ont cure des feux. Comme ils sont électriques, leur bruit n’alerte pas. Imaginer les Chinois se déplaçant à bicyclette est une image d’Epinal aujourd’hui disparue. Le parc automobile est récent et les modèles sont ceux d’une ville riche. Ceux qui ne disposent pas d’un véhicule ou qui n’ont pas payé le permis fort cher permettant d’accéder au centre de la ville se déplacent en surface en scooter électrique ou en sous-sol en métro.
Le lendemain notre première activité consiste à aller chez un tailleur pour acheter costume et chemises sur mesure à prix défiants toute concurrence et réalisés en cinq jours. Non loin de là, nous trouvons le Bund et ses immeubles européens du début du XXème siècle et parcourons l’ancien chemin de halage du fleuve aménagé en quai piéton en face des plus grands immeubles de la ville, c’est spectaculaire !
Il y a peu de monde car Il fait une forte chaleur. C’est le mois le plus chaud de l’année et la semaine qui vient est annoncée comme caniculaire. 39° sera le plus haut avec un ressenti à 51° à cause de l’humidité. Il y a peu d’air et les immeubles accentuent la fournaise. En dix minutes, nous sommes trempés de sueur au sens premier du terme. On cherche le frais dans les halls, le métro, les musées et il faut boire souvent. Se balader dans le quartier de l’ancienne concession française est plus agréable. On y a conservé de magnifiques demeures des colons européens. Les rues sont bordés de platanes, héritage français, qui offrent une ombre généreuse.
Les voies routières sont larges et la circulation est dense. Si les véhicules ne roulent pas vite, la conduite obéit à peu de règles formelles. Nous constaterons plus tard que traverser en tant que piéton demande une vigilance accrue. Les deux roues n’ont cure des feux. Comme ils sont électriques, leur bruit n’alerte pas. Imaginer les Chinois se déplaçant à bicyclette est une image d’Epinal aujourd’hui disparue. Le parc automobile est récent et les modèles sont ceux d’une ville riche. Ceux qui ne disposent pas d’un véhicule ou qui n’ont pas payé le permis fort cher permettant d’accéder au centre de la ville se déplacent en surface en scooter électrique ou en sous-sol en métro.
Le lendemain notre première activité consiste à aller chez un tailleur pour acheter costume et chemises sur mesure à prix défiants toute concurrence et réalisés en cinq jours. Non loin de là, nous trouvons le Bund et ses immeubles européens du début du XXème siècle et parcourons l’ancien chemin de halage du fleuve aménagé en quai piéton en face des plus grands immeubles de la ville, c’est spectaculaire !
Il y a peu de monde car Il fait une forte chaleur. C’est le mois le plus chaud de l’année et la semaine qui vient est annoncée comme caniculaire. 39° sera le plus haut avec un ressenti à 51° à cause de l’humidité. Il y a peu d’air et les immeubles accentuent la fournaise. En dix minutes, nous sommes trempés de sueur au sens premier du terme. On cherche le frais dans les halls, le métro, les musées et il faut boire souvent. Se balader dans le quartier de l’ancienne concession française est plus agréable. On y a conservé de magnifiques demeures des colons européens. Les rues sont bordés de platanes, héritage français, qui offrent une ombre généreuse.
La pollution est présente. On ne distingue pas les contours de la ville du haut des tours et le soleil déclinant disparait avant d’atteindre l’horizon. Dans beaucoup de lieux, l’air est purifié. Dans ces conditions, courir dans une salle de sport sur un tapis, même une heure quarante-cinq est salutaire.
Shanghai est une ville immense, neuve, pensée pour permettre à chacun d’y habiter et de se déplacer pour se rendre à ses occupations. Le métro est un modèle. Bon marché, il est dimensionné pour les millions de travailleurs quotidiens. Dans les rames dont on ne voit pas les extrémités, il a peu de places assises ; on voyage debout. Partout, des agents donnent des consignes pour fluidifier le flots d’usagers et ainsi optimiser l’espace et maximiser la vitesse. Les boulevards urbains sont doublés par des voies rapides surélevées. Les distances dans cette ville de trente millions d’habitants sont infinies. Se déplacer prend du temps.
On cherche en vain une architecture typique chinoise. Les vieux habitats ont été remplacés par des immeubles à grande hauteur. Quelques pâtés de maisons anciennes et de petites boutiques subsistent ici et là en attendant d’être prochainement détruites. C’est un art de vivre qui disparait et cela ne semble pas affecter les chinois portés qu’ils sont par la croissance économique dont la plupart profite. Autour du magnifique jardin Yu qui attire la foule, on trouve enfin les maisons de notre imaginaire chinois. Tout est reconstitué à l’identique et la patine du bois est celle d’un parc d’attraction. Si le musée de Shanghai est de toute beauté, le musée des sciences est une déception. Pour s’y rendre à partir du métro, on traverse un vaste espace de boutiques où tout est faux ! Les maillots de football et les chaussures de sport à la mode, l’électronique grand public, les sacs et les montres de luxe, les jouets de marques connues…Les vendeurs vous accostent dans un anglais approximatif. « What do you need ? Bag or watch ? »
La cuisine peut être au choix excellente ou mauvaise lorsqu’elle est industrielle et vendue pour être rapidement consommée. Les boutiques des centres commerciaux concentrent toutes les marques de luxe mondiales.
Le temple du Boudha de Jade a résisté à la révolution culturelle chinoise. On peut y voir de multiples Boudha et quelques Guandi. Le chinois prie pendant que le touriste achète. Dans un parc, les statues de Marx et Engel conversant aux pieds desquelles des joueurs de cartes bien réels pariant leur argent nous rappelle mollement que la Chine était un pays communiste. De ce passé, subsiste un état autoritaire et interventionniste dont l’action est orientée vers le développement rapide. La censure sur certains sites internet (Facebook, Google, Le Monde,…) est facilement contournée.
Le smartphone est à la fois ludique (jeux et chats sont utilisés en permanence) et un outil facilitateur : des applications permettent de payer, de traduire immédiatement la voix en caractères chinois. Dans un restaurant de noodle chinois, le personnel ne parlait pas anglais. Afin de faciliter notre choix, un serveur nous a confié son smartphone. En le déplaçant au-dessus du menu, les caractères chinois étaient instantanément remplacés par des mots en anglais à mesure du déplacement de l’appareil. Bluffant ! Partout dans la ville, l’équivalent du Velib’ parisien…mais autrement plus pratique. Les vélos sont légers. On les prend et les laisse où l’on veut. Pour le débloquer, il suffit de passer son smartphone sur le QR code placé à l’arrière du vélo. On renouvelle l’opération à la dépose.
Shanghai n’est pas la Chine. Elle est mondialisée parce que gigantesque, moderne, productive et tournée vers l’extérieur. Elle préfigure le visage du pays le plus peuplé et bientôt le premier créateur de richesse de la planète. Nous remercions Nicolas et sa famille de nous avoir permis de le découvrir de visu.
On cherche en vain une architecture typique chinoise. Les vieux habitats ont été remplacés par des immeubles à grande hauteur. Quelques pâtés de maisons anciennes et de petites boutiques subsistent ici et là en attendant d’être prochainement détruites. C’est un art de vivre qui disparait et cela ne semble pas affecter les chinois portés qu’ils sont par la croissance économique dont la plupart profite. Autour du magnifique jardin Yu qui attire la foule, on trouve enfin les maisons de notre imaginaire chinois. Tout est reconstitué à l’identique et la patine du bois est celle d’un parc d’attraction. Si le musée de Shanghai est de toute beauté, le musée des sciences est une déception. Pour s’y rendre à partir du métro, on traverse un vaste espace de boutiques où tout est faux ! Les maillots de football et les chaussures de sport à la mode, l’électronique grand public, les sacs et les montres de luxe, les jouets de marques connues…Les vendeurs vous accostent dans un anglais approximatif. « What do you need ? Bag or watch ? »
La cuisine peut être au choix excellente ou mauvaise lorsqu’elle est industrielle et vendue pour être rapidement consommée. Les boutiques des centres commerciaux concentrent toutes les marques de luxe mondiales.
Le temple du Boudha de Jade a résisté à la révolution culturelle chinoise. On peut y voir de multiples Boudha et quelques Guandi. Le chinois prie pendant que le touriste achète. Dans un parc, les statues de Marx et Engel conversant aux pieds desquelles des joueurs de cartes bien réels pariant leur argent nous rappelle mollement que la Chine était un pays communiste. De ce passé, subsiste un état autoritaire et interventionniste dont l’action est orientée vers le développement rapide. La censure sur certains sites internet (Facebook, Google, Le Monde,…) est facilement contournée.
Le smartphone est à la fois ludique (jeux et chats sont utilisés en permanence) et un outil facilitateur : des applications permettent de payer, de traduire immédiatement la voix en caractères chinois. Dans un restaurant de noodle chinois, le personnel ne parlait pas anglais. Afin de faciliter notre choix, un serveur nous a confié son smartphone. En le déplaçant au-dessus du menu, les caractères chinois étaient instantanément remplacés par des mots en anglais à mesure du déplacement de l’appareil. Bluffant ! Partout dans la ville, l’équivalent du Velib’ parisien…mais autrement plus pratique. Les vélos sont légers. On les prend et les laisse où l’on veut. Pour le débloquer, il suffit de passer son smartphone sur le QR code placé à l’arrière du vélo. On renouvelle l’opération à la dépose.
Shanghai n’est pas la Chine. Elle est mondialisée parce que gigantesque, moderne, productive et tournée vers l’extérieur. Elle préfigure le visage du pays le plus peuplé et bientôt le premier créateur de richesse de la planète. Nous remercions Nicolas et sa famille de nous avoir permis de le découvrir de visu.
....et le vrai ! |
Le faux.... |
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