Les mois de juillet et août sont propices à la randonnée. C'est l'hiver tropical : les températures sont douces et il pleut beaucoup moins ; les chemins sont secs.
Raoul, son correspondant australien et la première compagnie sont allés dans le cirque de Mafate. Une nuit dans un gîte à Aurère fut réservée.
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La route forestière menant à la plaine d'affouche |
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Curieux ou inquiet ? |
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Raoul et Jacques |
La randonnée débute au kilomètre 11 de la route forestière de la plaine d'Affouche. Bravant l'interdiction de poursuivre, le trio empruntent la route plutôt que le sentier vers le Piton Fougères. Le danger vient des hauteurs d'où peuvent tomber cailloux, rochers ou blocs de pierre. La vue sur la rivière de Saint Denis, encaissée plusieurs centaines de mètres plus bas et au loin le chef lieu et la mer enrichissent un panorama à plusieurs dimensions. Après quelques hectomètres, la paroi s'adoucit et il n'y a plus de crainte à avoir. La piste serpente dans une forêt de sapins.
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La plaine d'Affouche |
Elle rejoint un sentier menant de l'îlet à Guillaume vers le GR2. Nous arrivons au fond de la ravine qui est un demi cirque d'où jailli sans doute la source de la rivière. Au croisement avec le GR, nous rencontrons nos premiers humains. Ce chemin est une autoroute, emprunté en ce matin de fin de semaine de juillet par des dizaines de raideurs et raideuses en préparation d'une des trois courses qui ont lieu au mois d'octobre (Grand Raid, Trail de Bourbon ou Mascareignes).
Nous sommes sur une corniche; de part et d'autre, le vide. A gauche, le cirque de Mafate et de l'autre Dos d’Âne puis au loin les villes du littoral nord ouest. Nous déjeunons, arrivés à Dos d'âne.
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Mafate |
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Le grand Bénare |
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Le Port |
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Dos d’Âne |
L'australien boite bas. Ln est appelée pour venir le chercher à l'église pendant que père et fils poursuivent la randonnée. Il est 15h30. il reste du chemin et il serait raisonnable d'arriver avant la nuit. La descente vers Deux Bras est avalée en moitié moins de temps que ne le mettrait un randonneur au pas sur. Comme son nom le laisse supposer, Deux Bras est le point de rencontre de La Rivière des Galets et de l'un de ses affluents. Quelques habitations silencieuse, aucune âme ne se montre.
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La rivière des galets |
Nous longeons et franchissons la rivière jusqu'au chemin montant vers Aurère. La pente n'est pas si rude mais la fatigue est là et il faut se presser. La lumière à mesure que nous montons s'estompe. Le haut des cimes se rougeoie.
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Le gîte du Piton Cabri |
La nuit est là, arrivée à Aurère et la lampe frontale se révèle utile sous les arbres du village. Le gîte nous attend, au pied du piton Cabris d'où il tire son nom. La chambre est propre, l'eau de la douche chaude bien que nous soyons les derniers à la prendre. Le dîner, créole, est classique sauf pour le dessert. Des pétales de tubercule frites et sucrées ; les autres convives locaux ne connaissent pas le nom de ce met. Après quatre ans, nous découvrons encore la cuisine réunionnaise. Nous dormons parfaitement...
Le programme du lendemain est plus digeste. Il s'agit d'aller au Cirque de Salazie par le sentier Scout. Nous traversons Îlet à Malheur, parfaitement entretenu.
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L'îlet à Malheur |
Avant de retrouver remparts vertigineux et points de vue magnifiques, l'ombre de la forêt rend la marche très agréable. Raoul se gave de goyaviers. Ln vient à notre rencontre pour la fin de notre randonnée.
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L'outil de désenclavement de Mafate...au grand dam des puristes ! |
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Piton Cabri |
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Mafate : vue vers l'ouest |
Le sentier débouche sur Salazie que l'on embrasse du regard entièrement. En face, de l'autre côté du cirque, la forêt de Bélouve, que nous avons décrite il y a quelques semaines. Nous situons maintenant correctement les points remarquables de l'île, il nous aura fallu quatre ans pour maîtriser la géographie locale.
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Salazie du sentier Scout : vue vers le sud |
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Salazie du sentier Scout : vue vers l'est |