Gustave dort.
Il n' a pas récupéré ni de sa semaine californienne, ni de son voyage. Peut être même que son statut de héros, au centre de tous les regards le fatigue-t-il encore plus?
Car voyager seul sans le reste de la fratrie est nouveau pour lui. Habituellement coincé entre ses deux grands frères et sa jeune et unique soeur forcement privilégiée, il devient, le temps des vacances avec son père, celui que l'on sollicite. Il découvre (l'Amérique) ou redécouvre (la métropole) et surtout les gens (famille ou amis) qui l’interrogent et discutent avec lui. Il doit veiller à se comporter comme il faut puisqu'il est l'unique enfant (et LE représentant de l'éducation de sa mère : quelle responsabilité !). Il n'a que pour lui les histoires de son arrière grand-mère qui lui décrit les photos de familles. Lorsqu'on lui pose une question, il ne peut se cacher derrière les réponses d'autres enfants qui sont absents.
Ce statut l'oblige à grandir. Lui qui se complaît aisément dans le confort du petit tendre que l'on ménage doit assumer sa personnalité aux yeux de tous. "Les voyages forment la jeunesse", pour Gouga, c'est évident !
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